2019 - Once upon a time in Hollywood

Rick Dalton fut une star de cinéma, avec sa doublure de toujours et ami, Cliff Booth, ils sentent le vent tourner dans l'industrie du cinéma et que leur temps est compté en tant que star, remplacé par des acteurs plus jeunes. Dans le même temps, Dalton a de nouveaux voisins, Roman Polanski et sa jeune épouse Sharon Tate, et Booth fait la rencontre d'une communauté un peu dérangé mené par un certain Charles Manson.

Surement le plus tarantinesque film de Tarantino, ou il rend hommage au cinéma des années 50 et 60. C'est un film qui demande de maitriser de nombreuses références culturelles américaines. Je pense que si on ne connait pas au moins l'affaire Sharon Tate et que l'année 1969 est l'avènement du Nouvel Hollywood, il est inutile de voir ce film.

Connaître ses deux évènements donnent du sens au film, la plupart des gens que je connais qui n'ont pas aimé le film avait au moins une des deux références qui leur manquait. Car ce film c'est ça, c'est le bouleversement du cinéma dans l'année 1969. Le film commence en fevrier et le héros du film, Rick Dalton est devenu un acteur de second role et de roles des méchants.

Il part même tourner en Italie pour retrouver de la gloire car aux USA, ils est en train de devenir has been. Dans le même temps Tarantino intégre dans son film, la dimension sociétiale avec la présence de "La Famille" mené par Charles Manson, on suit aussi la jeune et innocente Sharon Tate qui vit sa vie dans sa grande maison en attendant le retour de son mari Roman Polanski dont elle est enceinte et qui est parti tourner en Angleterre.

Et à la fin du film, le regroupement des 3 histoires nous offre un final comme seul Tarantino sait les faire.

On retrouve les thèmes de prédilection du réalisateur, son gout pour l'hommage et des références a ses anciens films, ses dialogues habituels et surtout une brochette de stars au casting, certains n’apparaissant que quelques secondes. Pas de Samuel L Jackson cette fois, c'est Kurt Russell qui en plus de son role dans le film fait le narrateur. Le duo DiCaprio/Pitt est excellent, Margot Robbie convaincante en Sharon Tate ainsi que Margaret Qualley, la fille d'Andy McDowell.

Mon dieu mais quel film ! je l'ai vu en VF puis en VO car j'ai adoré.

Le film est nostalgique et se veut un d'hommage à Hollywood des années 50-60. C'est comme d'hab avec Tarentino une parodie de Western, d'ailleurs tout le film tourne autour du village du far-west et de Rick Dalton.

Et dans sa structure un remake de plus de "A star is Born"  

Comme dans le cochon, tout est bon dans ce film, évidemment les 2 acteurs en pleine force de l'age, complices à souhait, et surement ravis de faire un Tarentino, de jouer ensemble et de rendre hommage à cette époque. Et puis Margot, de face, de profil, de dos, en bottes blanches, pieds nus, en short, en mini jupe, ... elle incarne cette époque de libération des mœurs et de passion pour la liberté vestimentaire, on a pas connu ça mais il faut mesurer que c'était tout simplement pour les femmes la première fois dans toute l'Histoire de l'Humanité et on a plutôt régressé depuis d'ailleurs. Mon dieu quelle est belle la Margot    surtout dans un rôle où on lui demande d'être au Naturel, sans surjouer, juste une jeune femme heureuse, c'est délicieux, une première pour elle, et elle a du se régaler, elle est adorable non ?

Evidemment l'hommage à Steve Mc Queen est énorme, d'abord avec la parodie de série télé qui fait penser à la série vedette du grand Steve, puis on le voit, Rick en parle dans la phase où il évoque le célèbre film "la grande évasion", bref Tarentino adore Steve Mc Queen et il le démontre.

La reconstitution est visuellement juste sublime, c'est une machine à remonter le temps, les décors, les fringues, la musique, l'immersion est totale et même si c'est pas ma jeunesse on connait quand même et on sent une certaine sérénité, du bonheur tout simplement, celui de l'après guerre, des 30 glorieuses, ça détend je trouve, personne ne parle de "Krisessss".

NB: Enfin l'intrigue est phénoménale et il vaut mieux avoir lu l'histoire du drame de 1969, sinon on passe totalement à coté du film, on m'avait prévenu et c'est capital.