Eurovision 2023

Article du Midi-Libre
Invité ce dimanche 7 mai de l'émission de France 5 "C Médiatique" Yves Bigot, l'ancien patron de France 2 et de la RTBF a fait des révélations sur les préparatifs de l'Eurovision en France et en Belgique.

Ses déclarations pourraient faire grand bruit. Sur France 5, Yves Bigot a indiqué qu'il avait "ordre de perdre" l'Eurovision quand il était à la tête de France 2 et de la RTBF.

"Le problème est que si vous gagnez, c’est vous qui organisez l’année d’après et ça coûte 20 ou 25 millions d'euros, a-t-il avoué. Les chaînes n’ont pas cet argent, sauf dans des petits pays où c’est le ministère du Tourisme qui finance."

?️:" Moi j'avais ordre de perdre. Le problème c'est que si vous gagnez, c'est vous organisez l'année d'après, ça coûte 20/25 millions €, les chaînes n'ont pas cet argent."

"Quand j’étais à France 2, j’avais ordre de perdre et à la RTBF, j’avais ordre de perdre, a-t-il martelé. La RTBF ils avaient gagné quelques années avant, ils avaient été obligés de licencier 2 000 personnes à cause de ce que ça avait coûté."

"En 1998, j'avais la fille pour gagner..."
Yves Bigot raconte une anecdote qui remonte aux années où il était directeur de l’unité variétés, jeux et divertissements de France Télévisions.

"En 1998, j'avais la fille pour gagner et on m'a dit : 'Tu es fou, si tu gagnes on te vire'".

Au cours de l'interview, Yves Bigot livre aussi son analyse sur les difficultés actuelles de la France à l'Eurovision.


"Les gens ne se sentent pas représentés par nos représentants, estime-t-il.  La France n’est pas dans l’univers pop qui est l’univers de l’Eurovision."

Interrogé par Le Parisien, Yves Bigot assure que les choses ont "changé", et que désormais "France Télévisions veut gagner".

"En plus, Delphine Ernotte, la patronne du groupe est actuellement présidente de l’UER, l’Union européenne de radio-télévision qui organise l’Eurovision. Elle veut d’autant plus participer à la compétition", assure-t-il.