Une peinture vous inspire un texte [nouveau]

Bon comme j'ai posté le sujet, je montre l'exemple
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Il se levait à 5h du matin depuis un mois car il avait besoin d'une lumière similaire pour finir son oeuvre. Mais le modèle était facétieux, soit il se cachait derrière des nuages, soit il changeait sa tenue colorée au gré de son humeur. Il était plutôt lunatique ce soleil pensait Claude. En attendant le lendemain qu'il soit plus photogénique, il dessinait les formes impressionnistes des fidèles pêcheurs qui quasiment tous les jours et par vents et marées, prenaient la mer pour leur métier sacré, celui de nous nourrir. Dans la ténébreuse lueur matinale, on devinait au loin les grands navires assoupis profitant du douillet du port pour faire de grasse matinée et récupérer des rudes journées au large.
il pensait tous les jours, "Que c'est beau l'aurore" (Sunrise)

@Dionysos Très bonne idée.

Les premières briques orangées commencèrent à apparaître : elle avait donc forcément plu à l’entité suprême qui nous avait tous contactés. Quelques sous-élus s’approchèrent de la luminosité diaphane qui traversait la brume bleutée du crépuscule permanent dorénavant la norme, et je restai paralysé par l’enjeu. Bien sûr, je l’aimais de tout mon cœur et de tout mon être ; pourtant, n’était-ce pas de la jalousie qui pointait en moi, d’être bloqué sur cette sphère d’existence ?
On aurait dit que le temps s’était arrêté pour les rejetés du divin mais ma peau devinait que ce n’était pas seulement une boule de feu qui allait s’écraser sur nous : un modeleur de monde semblait avoir accroché ce qui luisait fortement comme un bouton d’ascenseur dans notre ciel transfiguré. Les bras de millions, non, de milliards d’êtres levèrent leur bras dominant pour pointer de leur index l’œil doré qui n’avait…qui ne pouvait avoir d’existence matérielle…Quelle erreur de ne voir qu’en trois dimensions, me suis-je pris à penser alors, sauf que, Elle avait commencé sa marche sur l’étendue désormais étincelante.
Mes perceptions brouillées, mes émotions surchargées, je pouvais quand même détecter ce qui m’avait rendu amoureux la première fois : une puissance de l’ambre, immortelle et destructrice, qu’elle souffrît ou qu’elle sourît, je voulais la chérir sans la pervertir au point où un gigantesque flou artistique ne vînt à dominer mon esprit. Elle était devenue l’Impressionniste suprême pour tant de personnes et c’est quand je pus embrasser sa nuque que je devins, comme tant d’autres, son zélateur, des hautes prairies d’Ecosse aux villages les plus reculés. Elle nous sauverait lorsqu’elle atteindrait le cercle d’or. Tous, nous retenions notre souffle et, dès que son pied toucha la surface, nous sûmes que nous étions sauvés de l’apocalypse : une clameur étrange ravagea les mécréants de sa splendeur et enfin, le monde naquit dans son panache mordoré, prêt à goûter à nouveau, la morsure d’une aube ensorcelée.

@Dionysos Tu vois bien, tu es un poète dans l'âme ! 
@ytica Un texte, comme toujours, dans l'efficacité, et presque millimétré, très pro, bravo   

@MirrorMelter Merci de prendre le relais de mes neurones grillés, très beau texte 

@ytica @Dionysos @Lunalis Merci beaucoup !

@ytica  

@MirrorMelter 

Quel bonheur de vous lire, surtout n'arrêtez pas

A quand une nouvelle ??

Merci 

Désolé si l'exercice est plus difficile, mais You can do it !

"la Naissance de Vénus" de Boticelli



Allez, à vos plumes agiles

J adore @Ytica …….merci
Perso je cale  alors me décale un peu et fini par fuir
Décidément les mots me manquent mais l émotion est là.

Très joli texte

@Paloma

A méditer ainsi que cette délicieuse citation

"J. se dressa avec une drôle de sensation qui ne lui était pourtant pas totalement étrangère : elle devait encore cligner des yeux pour tenter de faire disparaître la brume opaque qui lui obstruait la vue et franchement, elle ne se rappelait pourtant pas avoir bu plus que de raison la veille. Alors d'accord, cette canicule était longue comme un jour sans pain mais rien ne pouvait expliquer rationnellement la chaleur moite qui lui collait l'entrejambe et les cheveux à sa poitrine. Elle avait quelques réminiscences d'une ronde en bord de mer avec les embruns, de musique bretonne et une étrange envie de coquille Saint Jacques (ne pas oublier le 'q' comme disait Tonton Fabrice entre la poire et le fromage) qui la tenaillait comme si elle venait d'apprendre sa grossesse - si l'on se fie aux séries américaines 'très documentées sur le sujet'.
Une voix qu'elle pensait connaître lui beugla sur sa gauche 'te balade donc pas toute nue !' avant qu'elle ne se retrouve sous un duvet Quechua puant une sueur acide et musquée. C'est là que, de l'autre côté, un couple qui semblait partager sa passion du moment pour le naturisme involontaire se rua à son endroit...ou du moins, c'est ce qu'elle crut de prime abord :le couple, qui semblait planer au dessus du sable tant ils couraient à perdre haleine, hurla sur la lanceuse de duvet. "Vous n'avez rien à faire sur cette plage, la textile !" Et d'accompagner leur message de moult lancers d'algues, de coquillages et de goémon locaux, à la poursuite de l'infortunée habillée qui ne se fit pas prier pour partir. J. avisa une canette de Guinness à ses pieds en recouvrant brutalement la totalité de ses facultés : elle venait de trébucher sur un oursin ramené par la marée et cria dans une langue qui ressemblait à du gaëlique mâtiné d'araméen. Un géant à tête de pieuvre jaillit alors des eaux toutes proches sans provoquer de tsunami et pour fixer J. en la toisant de son immensité terrifiante : J. comprit télépathiquement que ce dernier attendait un vœu muet de la part de son invocatrice involontaire. Elle repensa à la dernière coquille Saint Jacques qu'elle avait dégustée avec son chéri dans le Finistère et y fut téléportée instantanément comme si elle allait reproduire toute l'année écoulée. Toujours nue mais rassérénée, J. se jura de ne plus jamais boire d'alcool....Elle commencera demain, promis."

@MirrorMelter’´

Quand la femme sort de sa coquille l homme divague  breton ou pas sur des mers agitées….. et un voilier nommé
DESRE
Merci très beau texte

« J ai froid monsieur « 
soupire la muse  à son maître  ,artiste peintre …
En tenue d Ève
Et puis tous ces regards autour de moi
« Je suis pudique monsieur « 
« Donnez moi un drap j'en ferai une toge romaine « 
« Ayez pitié monsieur «  murmure la blonde
Impassiblement le peintre  peint que saurait il faire d autre .
C'est son moyen d'expression favori 
Mettte des couleurs là où d autres mettent des mots 
Et il touche le cœur et le cerveau de celui qui s'arrête quelques minutes devant l'œuvre.

Dans un silence quasi religieux
Il n'est déjà plus vraiment là  que physiquement son esprit est ailleurs’

Botticelli L artiste met en avant son amour des femmes et de la Grèce antique Florence la renaissance les Médicis ….. 

https://youtu.be/p7JmAlVW0zs