Des mots imposés ... un texte créé (jeu d'écriture)

@Lunalis Ooops, un moment a été rajouté

c'était pour tester les modératrices Bravo, test réussi !!

@Dyonisos on t'a à l'oeil

France ne pouvait détacher son regard du miroir. Cette belle robe, toute en nuances de jaune, légèrement moulante jusqu’au-dessus des genoux puis évasée jusqu’aux chevilles, lui allait à merveille. A peine entrée dans la boutique, elle avait flashé sur celle là, fascinée par sa couleur solaire. C’était son premier achat, le prix entrait dans son budget, et après un rapide coup d’oeil aux autres robes du magasin, elle avait décidé que ce serait celle là et pas une autre, malgré le regard réprobateur de la vendeuse.

Ce n’était pas si facile lorsqu’on n’a pas l’habitude de la mode et des mondanités, mais il fallait qu’elle soit habillée pour aller à cette réception, c’était tellement important pour elle de vivre un tel évènement. Un peu plus loin dans la rue, elle avait trouvé dans un autre magasin ce qu’il fallait pour aller avec sa belle robe : un sac bandoulière couleur safran, des escarpins argentés, et des bijoux fantaisie : un collier métallisé couleur cuivre, un bracelet en anneau gris avec des strass que a lumière faisait étinceler, et une paire de boucles d’oreilles assorties au collier.

Pour finir, elle avait coiffé ses cheveux châtains bien tirés finissant en un gros chignon sur la nuque, et avait opté pour un maquillage léger pour les yeux et la bouche. Dans sa tête, des images défilaient, elle se voyait telle une reine, attirant tous les regards et résistant aux petits gâteaux afin de garder ses dents impeccables. Ce serait un moment tellement merveilleux...

-France ! qu’est ce que tu fais encore ? Je te rappelle qu’on part dans cinq minutes !

Impatiente, la jeune femme se regarda encore une fois à la glace de son armoire. Soudain, elle poussa un long cri de rage, envoya ses chaussures voler contre un mur, arracha ses bijoux, ferma la porte de sa chambre à clé et se jeta sur son lit en sanglotant. Tandis que sa mère tambourinait à la porte, elle s’était vue telle qu’elle était : petite, boudinée dans sa robe trop étroite qu’elle n’avait pu fermer jusqu’en haut, marchant avec difficulté dans ses chaussures à talons hauts, avec son visage ingrat et son chignon qui n’avait pas tenu...

@ytica incroyable talent la chute est un peu triste mais n enleve rien au charme de ce texte

@ytica belle et émouvante histoire

France - Vivre - Nuance(s) - images- moment -  Etinceler

@Paloma

@Dyonisos Tu sais que j'y ai pensé à cette chanson pour illustrer mon texte

@Paloma mais qu'elle est belle cette chanson
Elle pourrait être notre Hymne National bis

Je crois que ces 6 mots ont fait leur temps (18 décembre)

@Paloma Alors je relance ?

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j'en donne 2 : Fatigué et réincarnation

On me glisse à l'oreille : "Fée Calliope" dans le rouge, overbookée courage !!

Alors ce coups ci, vous l'aurez voulu je relance avec 4 mots seulement

Fatigué , réincarnation, dune et nuage

Alors à vos @Plumes

@Dyonisos génial ce texte

Agathe se leva et descendit la petite dune sur laquelle elle s’était installée pour lire ce livre que lui avait prêté avec insistance la fille de sa voisine. Au début, elle avait rapidement parcouru quelques lignes sans trop s’y attarder. Cependant, au bout de 4 ou 5 pages, elle avait commencé à s’intéresser au contenu de ce curieux bouquin pas trop épais, au titre évocateur : « croyez-vous à la réincarnation ? ». Les témoignages qu’elle avait lus étaient intéressants, certains l’avaient même interrogée, mais sans plus. Finalement elle rangea le livre à l’aspect un peu fatigué dans son sac.

Elle se rapprocha du bord de mer et se mit à marcher, perdue dans se pensées. Soudain, son pied heurta quelque chose de souple. Elle regarda et vit que c’était une sorte de carnet. Elle se baissa et le ramassa car elle avait vu que quelques mots y étaient griffonnés, d’une écriture hâtive et presque illisible. C’était de l’anglais. Elle se mit à déchiffrer le texte et ces mots lui semblèrent bizarrement familiers, comme si elle les avait écrits : « Maman, papa, Arthur, je vous aime, 12,20,1995. Agatha Brown, nous sommes sur la Colombie ».

C’était comme si quelque chose lui avait transpercé le coeur. Soudain, une immense frayeur l’envahit et des images semblant sorties du plus profond de sa mémoire lui apparurent :  une cabine d’avion, des hublots, des objets qui volent dans tous les sens, les cris des passagers, une sensation horrible de chute vertigineuse, la ceinture qui la retient à son siège et qui lui fait très mal, et dans ce tumulte apocalyptique la voix de son amie qui l’appelle : Agatha ! … Agathe…

-Ça va madame ? Dit une voix de femme avec un fort accent américain.

Elle leva les yeux et vit un couple âgé près d’elle, l’homme lui tendant la main pour l’aider à se relever. Elle répondit que oui et une conversation s’engagea. La femme demanda à voir le petit carnet et lut les lignes écrites au stylo bleu. Ensuite elle prononça cette phrase étrange :

-Vous lui ressemblez tellement, puis-je vous serrer dans mes bras, c’était notre fille…

Puis le couple s’éloigna. Tout ceci était irréel. Comment ce carnet était-il arrivé jusqu’ici ? Pourquoi ces personnes se trouvaient-elles à cet endroit juste à ce moment-là ?

Désormais, elle devrait vivre avec cette étrange expérience d’être à la fois elle et une autre. Réincarnation ? Communication temporelle ? Ou les deux… Il y a tellement de choses qu’on ne peut pas expliquer. Pensive, elle leva les yeux vers le ciel bleu et remarqua un petit nuage blanc en forme de coeur...


(La nouvelle originale est bien plus longue, j'ai beaucoup désherbé)

[justify]« Silence les enfants……..
Attendez un peu, vous êtes vraiment trop pressés  ……..dame nature contrairement à vous est d"une patience infinie   ……il va venir c'est son heure. Manu, tu as bien disposé le pain ? Laetitia, tu as mis la margarine ? Séverine, les petites graines sont en place ?

Il va arriver silence et patience les enfants» chuchote le père de famille derrière la porte vitrée de la cuisine.

Mais rien y fait, il n'est toujours pas là !

Celui ci décide alors de scruter le ciel en sortant sans bruit de la maison .
Aucun Nuage , un ciel clair, une petite brise vivifiante hivernale mais personne à l'horizon .
Depuis le décès de son père il y a une semaine, un nouveau venu anime les fins de journées, des grands comme des  plus petits. Gérard est persuadé que c'est la réincarnation de son père qui lui rend visite à lui et aux enfants qu'il adorait.

Jamais il n'aurait pensé ainsi, avant d'en être témoin de ses propres yeux !
Mais le paysan défunt lui faisait un clin d œil, il en était certain !
Caché de nouveau avec les enfants à l'intérieur, il lui semblait être sur une dune ,un endroit privilégié avec ses petits à scruter ce petit muret de pierres qu'ils avaient fait ensemble.
Graines, pain, matière grasse, tout y était pourtant, pensa t il songeur, enlacé avec ses enfants accroupies. Quand tout à coup  ………….il apparût

Ses plumes délicates grises avec cette touche de rouge vif était un vrai bonheur à contempler, les enfants étaient calmes et souriants.
Qu'il en était fier puis après un long moment le rouge gorge s'arrêta de manger pour regarder bien en face la baie vitrée avant de s'envoler.

Tous y virent une sorte de remerciement et pendant tout l'hiver ce fut le rendez vous du soir sans s en lasser ou en être fatigué

Bonjour à tous

On termine donc cette édition sur les notes d'un joli conte et on recommence avec ces 4 mots qui, me sont venus, soudainement, sans réfléchir



Je vous attends..............

Jeunesse - Enchantement - Quotidien - Danger
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ytica a écrit:
(La nouvelle originale est bien plus longue, j'ai beaucoup désherbé)

Mais c'est que tu en as trop dit ou plutôt pas assez, on aimerait bien lire la nouvelle sans désherbant

@Dyonisos : je viens de regarder, j'ai du l'effacer par mégarde, il ne me reste que la version épurée

Dyonisos a écrit:Jeunesse - Enchantement - Quotidien - Danger
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Ils t enchantent pas ces mots ?
Que dois je comprendre derrière ces emojis ? Du désespoir ? de la démotivation ?

@ytica Arrgh ! c'est interdit le roundup dommage
ne jette rien, n'efface rien, ... on kiffe nous ici

@Paloma
Démotivé,  moi ? Jamais 
 
Non je cogite

Faut pas croire ! Le Antoine il a bien bourlingué dans sa jeunesse; il a pas toujours passé sa vie  ici dans cet Ehpad à jouer aux mille bornes  avec Mauricette pour éviter d’entendre Michel râbacher les mêmes  histoires.

Il n’a pas non plus atterri dans cet endroit par enchantement . Tout ça,  c’est la faute à ses guiboles  qui ne le tiennent plus  trop debout . Il a du laisser son petit pavillon, où il vivait heureux au quotidien avec son chat et sa radio. Il ne demandait rien à personne .On lui foutait la paix.

Il a toujours travaillé , d’ailleurs il ne se souvient pas ne jamais avoir bossé. Il a touché à tout surtout aux champs. C’était pas l’époque du Bio. C'est pourquoi, il ne  se prive pas de leur dire ce qu’il pense de leurs potagers ; leurs repas à la noix et tout le saint frusquin. Tous des imbéciles . Le seul qui ait tout compris, c’est Mimi, son chat, qui a déguerpi vite fait quand ils sont venus les chercher. En même temps, c’était mieux ainsi. Il avait bien le droit de rêver d’une vie meilleure.

On le surnomme « le bougon » parce qu’il râle tout le temps Antoine. Il leur en veut de le retenir ici et de l’obliger à bouffer de la bouillie bio en compagnie de ces séniles. A quoi bon ! ? Avec la complicité du jardinier qui lui en fait une provision au centre commercial , Il adore provoquer le personnel  en se gavant de chips et bonbons en tout genre sous leur nez. Ca les rend dingue et lui ça le fait bien marrer . Ils les appellent les « matons » parce qu’Antoine, il a jamais pu supporter l’autorité. Il s'en fout un peu de se faire remonter les bretelles  pour les bonbons, pour les chips, pour ne jamais assister aux ateliers. Patati, patata ! Il en veut au monde entier de s’être fait avoir comme une belette   le jour où ils sont venus le chercher de force.  Ils ont rien voulu entendre . Mimi  s’était déjà barré. Et lui, il avait même pas eu la force de leur mettre une raclée . Si seulement il avait été plus jeune .qu’est-ce qu’ils auraient pris !

Il enrage Antoine. Il craint plus rien , ni  le danger , même pas celui que représente celui de s’empiffrer de chips et sucreries ; Les matons ont beau le  lui répéter sans cesse . Il s'en fout. Lui il espère seulement qu’ils auront raison pour une fois .

Ah la jeunesse, ça passe si vite… à qui le dis-tu ma vieille, dit Eugénie en se levant péniblement du banc. Son petit chien, aussi vieux qu’elle, la suit, trainant sa laisse derrière lui. D’un pas lent et fatigué, elle sortit du jardin public et partit en direction de sa maison, machinalement, sans vraiment regarder autour d’elle ce paysage urbain qu’elle connaissait par cœur,  triste, avec ses arbres dégarnis et ses trottoirs mouillés par la pluie fine.

Elle marchait, perdue dans ses pensées, Elle se rappelait ses fugues, son mal être, ses années d’errance et de drogue. La jeunesse n’est pas toujours un enchantement, les parents aimants qui devraient être la règle pour tout les enfants peuvent s’avérer être les pires êtres qui soient, indifférence, méchanceté, un enfant non désiré que l’on traîne comme un boulet et dont on ne s’occupe pas. Cet enfant c’était elle.

Le quotidien d’Eugénie, c’était la routine, l’ennui, l’attente, mais l’attente de quoi ? L’amour, elle n’avait jamais connu, elle avait vécu avec des hommes, elle avait été battue, méprisée, abandonnée. Son fils, elle ne savait même pas ce qu’il était devenu, il était parti un jour sans rien lui dire et depuis c’était le silence. Les emplois de femme de ménage, debout à 4 heures du matin, nettoyer les bureaux, les immeubles, tout cela l’avait usée, encore et encore. Il y a deux jours, c’était son anniversaire. 78 ans, seule avec Jeudi son petit yorkshire trouvé dans la rue et qu’elle avait appelé du jour où elle l’avait recueilli. Une vie de misère dans un petit studio en rez-de-chaussée d’un vieil immeuble . Deux petits gâteaux achetés au supermarché, c’était tout ce qu’elle pouvait se payer, c’était sa fête à elle. Pas de danger que quelqu’un vienne la voir, elle était transparente, couleur muraille, celle que l’on voit passer mais à qui on ne parle pas.

Mais ce soir, on avait frappé à sa porte. Elle s’était levée, avait ouvert, un homme était là, un bouquet de roses à la main. Malgré les années, elle l’avait reconnu. Il était entré, l’avait serrée dans ses bras sans rien dire. Elle avait mis le bouquet sur la table de la cuisine, et ils avaient parlé longuement en se tenant la main.

- Enfin je te retrouve, lui avait-il dit. Tu te rappelles notre premier baiser ? Nous avions 9 ans, je n’ai jamais oublié, avait-il dit
- Moi non plus, avait-elle répondu
- Toutes ces années à parcourir le monde, à faire des reportages, à penser à toi, à ton visage, ton sourire. Je t’aimais mais je n’ai jamais osé le dire...

Et ils s’étaient embrassés. Il était veuf à présent, elle était libre comme l’air. L’amour, enfin… après 60 années sans s’être revus. Il n’est jamais trop tard, il ne faut jamais baisser les bras, il faut toujours y croire. Guillaume et Eugénie se marièrent et, s’ils n’eurent pas beaucoup d’enfants comme dans les contes de fées, ils eurent de longues et belles années de bonheur.